En définitive, comment assurer la santé de sa base contact, l’utiliser efficacement et dans le respect de la loi ?
Tout d’abord en basant les actions de communication sur un ciblage soigneux, ou encore sur la segmentation de vos publics [Lien vers fiche 25 « Définir des audiences pour adapter son adresse »]. Une telle approche de votre communication permet d’envoyer un message plus engageant à une quantité de personnes certes plus réduite, mais bien plus encline à transformer votre contenu en acte de réservation. Cela présente également la vertu d’éviter de sursolliciter vos cibles qui peuvent se fatiguer devant la recrudescence de communications sans valeur ajoutée pour elles, et à terme se désengager. En matière d’envoi d’emails, rien ne sert de courir : il vaut mieux envoyer votre emailing à 50% de votre base et obtenir un taux d'ouverture à 70% que de l'envoyer à 100% avec un taux d'ouverture à 35%. Cela améliorera d’autant plus votre délivrabilité dans les obscurs calculs de votre outil d’envoi d’emails.
Par ailleurs, il est important d’ancrer vos pratiques d’envoi dans le cadre légal strictement défini par le règlement général sur la protection des données [lien vers fiche 9 règlementation applicable aux données]. S’agissant de l’envoi d’email, ce cadre stipule précisément les conditions dans lesquelles vous pouvez adresser vos communications à une personne, et la plus importante d’entre elles tient au recueil de son consentement explicite à être démarchée par email, qui prend la forme d’un « opt-in » dans le langage informatique. Ce consentement explicite est classiquement recueilli à l’occasion d’une transaction de réservation sur la billetterie de l’équipement, de la création d’un compte client ou encore d’une inscription volontaire à la newsletter de l’établissement. On précise immédiatement que le motif d’intérêt légitime n'est pas mobilisable pour prospecter commercialement sans ce recueil de consentement préalable (pour la France, c’est l’article L 34-5 du CPCE (lien externe) qui le stipule).
Enfin, il s’agit de nettoyer régulièrement votre base, et là encore le RGPD a déterminé la règle à suivre : il vous faut supprimer les coordonnées des contacts inactifs depuis 36 mois. Cette inactivité se juge par l’absence d’ouverture de vos communications et bien-sûr par l’absence de réservations à vos spectacles. Pour le cas où vous souhaiteriez conserver les données des personnes, à des fins d’analyse comportementale ou de suivi d’historique de réservation, il faudra les anonymiser, et pour cela suivre un processus complexe que seuls l’éditeur de votre logiciel contenant la base de données sera en mesure de réaliser. Pour le cas où vous travaillez sur un tableur interne, comme cela est également possible [lien vers fiche 14 quelle place pour les tableurs], il est recommandé de suivre la documentation établie par votre organisme national de suivi et d’application du RGPD (en France, il s’agit de la CNIL. Les structures nationales sont référencées pour tous les pays européens dans la fiche dédiée aux règlementations applicables aux données. Enfin, il s’agit également de nettoyer toutes les adresses email invalides de vos bases, et de vos fichiers d’envoi.