Trop souvent considérés comme de simples grilles pour ranger des chiffres, voire utilisés comme outils de mise en forme (pleins de couleurs qui n’ont pas de valeur de traitement ou de cellules fusionnées qui rendent son exploitation complexe), les tableurs sont souvent utilisés en dessous de leurs capacités.
Ils proposent pourtant des fonctionnalités avancées pour le traitement et l'analyse des données. À titre d’exemple ; les fonctionnalités de recherche, de filtrage, de formules de calcul, de macros ou encore de tableaux croisés dynamiques permettent d'effectuer des analyses pointues. Il est possible, par l’apprentissage de ces fonctions, de prendre la main sur les données disponibles au sein de la structure. Ce travail d’apprentissage du tableur oblige aussi à monter en compétences : il nécessite de réfléchir à la structuration des données et à la connaissance que l’on souhaite en extraire. Quelle information est la plus importante ? Comment la trier, la ranger, l’analyser ? Cette rigueur initiale facilite la transition vers des outils plus complexes, si besoin, et aidera à discerner les promesses des outils marketing et CRM (Customer Relationship Management) clés en main au regard des besoins réels des équipes.
Pour bien en exploiter les capacités, encore faut-il pouvoir y centraliser toutes les données pertinentes. La question des fonctionnalités d’export des différents outils comprenant des données (logiciels de billetterie, plateformes de mailing, réseaux sociaux) se pose alors. À la condition de pouvoir les exporter sous une forme satisfaisante (données brutes correctement structurées, formats d’exports ouverts type CSV), ces données peuvent offrir beaucoup d’éléments de compréhension sur les comportements des spectateurs : fréquence de visite, canaux de communication les plus efficaces, types de spectacles préférés, paniers moyens, segments de publics en fonction de leur engagement, etc.
L’utilisation des tableurs permet aux professionnels de la culture de mieux comprendre leurs données et d'acquérir ce faisant une véritable culture de la donnée qui s’avère précieuse quels que soient les choix futurs d’équipements numériques. C’est une étape de réflexion qui permet d’aller plus loin, de tester, d’évaluer, et de comprendre quels indicateurs sont réellement pertinents selon la structure concernée.