Bien qu’elles soient peu nombreuses à le mettre en avant, bien des structures expérimentent des usages approfondis de la donnée client, en s’efforçant d’être créatives pour articuler leur mission de service public avec des enjeux plus larges de marketing et de pilotage par la donnée.
L’Opéra de Paris a, par exemple, pris un rôle de fer de lance, en collaborant avec Secutix, éditeur suisse d'un logiciel de billetterie performant, mais inadapté à leurs pratiques spécifiques, et lui a fait développer ses fonctionnalités pour intégrer les usages du secteur. Ce faisant, il a contribué à intégrer cet acteur sur un marché national, bénéficiant ainsi à l'offre concurrentielle pour les institutions.
On observe aussi des regroupements d’organisations qui s’unissent pour pouvoir développer des solutions de gestion de données ou de commercialisation selon leurs critères, et dans une logique de solidarité financière permettant aux plus petits équipements de bénéficier du même niveau de service que les autres. C’est le cas des scènes de musiques actuelles et de l'une de leurs associations professionnelles, la Fedelima, qui se sont réunies au sein du GIE SoTicket. Ce dispositif permet à sa cinquantaine de clients d’accéder à des solutions beaucoup plus adaptées et dont les développements pour répondre à leurs besoins sont plus rapidement aboutis. En outre, cette formule a assuré l’embauche d’une équipe qui assure la formation et la montée en compétence des personnes qui coopèrent au projet.
Citons enfin l’exemple de la plateforme DIP au Danemark, produite par un regroupement de trois associations de professionnels du spectacle vivant. Ensemble, ils ont développé une infrastructure numérique centralisée permettant d’automatiser des tâches administratives et de collecter des données selon des standards communs et de les analyser pour en faire bénéficier l’ensemble des parties prenantes.